Le jour du match devait être sacré pour vous?
Pour Francis Henkinbrant, un match commençait à 13h30. Recevoir les arbitres, être en contact avec les joueurs, écouter la théorie de l'entraîneur et voir si les consignes étaient respectées
pendant le match, c'était très important pour moi, nous dit-il. Après le match, je repassais aussi à la buvette car le contact avec les supporters est très important et les joueurs aiment bien
que les comitards restent un peu avec eux. Bref, un match ne durait pas une heure et demie mais plutôt cinq heures pour moi.
Comment se déroulait votre semaine en tant que président?
Le lundi matin, je parlais toujours du match et des problèmes du week-end par téléphone avec le coach. Je me rendais aux entraînements et passais voir les jeunes.
Au-delà du côté sportif, il fallait trouver des sponsors, organiser des festivités, préparer les commandes pour la buvette, réaliser les affiches des matches à venir.... Il faut répondre présent
à tout moment.
Quel est votre meilleur souvenir?
Oh!, il y en a beaucoup. Chaque victoire, chaque montée sont de bons souvenirs, mais si je dois absolument choisir, je crois que la journée de notre montée en P2 en 1984 reste mon meilleur
souvenir. Les supporters voulaient absolument que nous montions cette année là. Le championnat fut très disputé entre Bioul, Tarcienne et Biesme. Mais battre le second Tarcienne, chez
nous, à l'avant-dernier match et devenir champion à Bioul, ce fut extraordinaire. De plus le matin de ce dimanche, nos cadets devinrent la première équipe de jeunes championne de l'histoire de
Bioul. Ce fut la fête toute la journée.
Et votre plus mauvais?
Ne pas avoir pu faire une équipe capable de tenir la route en promotion. Cette montée a été difficile à gérer car nous avons été prévenus en dernière minute. Huit jours avant nous ne savions pas
encore dans quelle série on jouait. Je tiens ici à souligner l'excellent travail réalisé par Michel Demars pour que nous restions en série D.
Malgré tout, je pense que cela a été une très belle expérience pour les joueurs, comme pour les dirigeants. Les rencontres et les infrastructures sont d'un tout autre niveau. Mais, il faut y être
préparé.
Que faut-il à un club pour qu'il puisse bien vivre?
Au-delà des fonctions officielles, un club de village a besoin de bénévoles. Il y en a encore de nos jours, mais ce sont en général des parents d'enfants qui s'occupent seulement de l'équipe qui
les concerne, les autres c'est secondaire. C'est très bien, mais s'occuper d'un club de football, c'est tous les jours! Il faut se donner du temps et, surtout le prendre.
Trouver de bons entraîneurs est également primordial mais je pense que de nos jours, il y a toujours moyen d'y parvenir sans trop de soucis.
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