En janvier 1973, un petit journal, vêtu d'une couverture jaune, était distribué pour la première fois dans les maisons biouloises, Merci à Marc Duculot d'avoir conservé l'exemplaire du 19 juillet 1974 grâce auquel nous pourrons nous rappeler quelques souvenirs. Très rapidement notre petit "clin d'oeil" devint très populaire. Il était très lu, la preuve: les nombreuses critiques, remarques ou félicitations.

L'année s'acheva avec un bilan plus que positif. Au début de 1974, alléchés par les perspectives que nous offrait un imprimeur, Georges Gérard et Alain Neutcoeur, acceptent de confier la gestion financière et publicitaire à cet imprimeur. La situation se dégrade rapidement et "clin d'oeil" prêta de plus en plus le flanc à la critique et chacun sait ce qu'il advint !: nous explique Alain Neufcoeur dans son commentaire.

Alfred Goblet qui a réalisé, seul, les numéros des derniers mois a tenté une magnifique opération de sauvetage et est parvenu à remettre "clin d'oeil" sur une voie plus modeste, peut-être, mais plus sûre.

Malheureusement Alfred vient de subir une sérieuse opération. C'est ainsi que Georges et Alain ont repris la plume après quelques mois d'absence et souhaitent à Alfred un prompt rétablissement en espérant qu'il soit vite d'attaque pour maintenir la popularité de "clin d'oeil", le journal du vélo-club, LA PEDALE BIOULOISE.

Responsable: Alain Neufcoeur.

Secrétariat: place Vaxelaire, 8 à 5630 Bioul (c'était le code postal de l'époque)

Rédacteur en chef: Alfred Goblet.

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Voici un maillot d'un tour de Wallonie disputé par Adelin Pirlot.

Habitué à des courses de 180 km en indépendant, Adelin se retrouvait chez les "tous coureurs" sur des distances 70 ou 80 km. Trop facile pour lui. Il courait jusque deux courses par jour ce qui lui permettait de remporter deux victoires la même journée. Le travail en plus, petit à petit, il en oubliait ses entraînements et après quelques années, il abandonnait la compétition pour se consacrer à sa carrière professionnelle qu'il mena avec succès.

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  Ce vendredi 13 août, après 50 ans, j'ai revu Adelin qui se porte à merveille du haut de ses 80 printemps. Ce fut une journée inoubliable, bercée de nombreux souvenirs et chargée en émotions. J'ai vu Adelin en une heure revivre sa carrière cycliste et me faire partager ses joies et ses regrets.

Il m'a dit: 

Un grand merci à toutes les gens de Bioul et en particulier

à  Robert Evrard et Alphonse Syllière.

Adelin et son premier vélo de course.

Merci à Adelin de nous avoir prêté ses photos.

Ce vélo a été acheté par Adelin avec ses "dringuelles"

chez Robaye à Profondeville.

C'était une routière avec un guidon "poulain" ou guidon de course.

Mais comment en est-il arrivé au vélo?

A la fin des années 40, alors qu'il travaillait à Montignies-sur-Sambre, Adelin rate son train à Saint-Gérard. Il enfourche une byciclette et arrive à Montignies-sur-Sambre avant ses compagnons de travail. André Dannevoye, joueur de football de Bioul et qui évolua au Sporting de Charleroi, lui conseille de se diriger vers le cyclisme. Arthur Piette, coureur cycliste, lui dit aussi de courir en vélo car à la balle pelote, il ne ferait jamais rien. C'ést un fameux défi de se lancer dans ce sport alors qu'il est déjà agé d'une vingtaine d'année.

Lui, qui à la fin de la guerre, travaillait "è floye à Warnin" et faisait les trajets avec un vélo dont les pneus étaient des vieux tuyaux à air comprimé de la Noire Terre installés sur les jantes par Georges Guyot, se mit à courir et gagner des courses.

Il se demande encore pourquoi. Sans doute avait-il quelque chose en plus que les autres: un don.

Ces entraînements: après sa journée de travail, 80 km deux fois par semaine Bioul-Andenne et retour.

Bernard Benoit a retrouvé une interview de Adelin Pirlot, faite en wallon par Pierre Dufaux et Charles Massaux, publiée en date du 16/04/1997, dans po "900.000 Wallons". Adelin y explique sa vie d'adolescent avant de devenir coureur cycliste. Un tout grand merci à Bernard pour cette information.

Voir l'interview:

Après une victoire une victoire à Bioul.

   Avec de gauche à droite Henri Jacques, Robert Evrard, Adelin Pirlot et Alphonse Syllière avec sa casquette.

Les courses à Bioul arrivaient au monument près de la route vers le Chérimont. On faisait soit des petits tours par la Haute Bise, des grands tours par Marly ou une combinaison des deux. On entendait demander avant la course: eh! combien de tours? et on répondait 15 petits ou 4 grands et 7 petits. 

Après une victoire à Mettet.

  Il est ici accompagné par Victor Bodart.

Anecdote:

Au cours d'une course à Bertrix, Adelin crève alors qu'il se trouve seul en tête. Jean Borsy lui lance en passant près de lui: tu le merites bien. Cela motive encore plus notre bioulois qui ,un peu plus tard, le rejoint et arrive seul en vainqueur.

Sa plus grande déception:

Le tour de Belgique remporté par Jean Brankart .

A la fin de ce tour de Belgique, remporté par Jean Brankart, Adelin m'a dit avoir pleuré. Ce tour, sans ennui mécanique, je l'aurais gagné dit-il. Malheureusement, il doit abandonner. Victime d'une crevaison,  la voiture de secours n'a pas de roues pour remettre sur son vélo. 

  Adelin passe indépendant.

  Sa plus belle victoire comme indépendant

LE TOUR DE LA PROVINCE DU LUXEMBOURG.

 Adelin (avec son maillot blanc) fait son tour d'honneur avec le vainqueur de l'étape.

Le retour à Bioul.

 La population de Bioul a fait une ovation extraordinaire à son coureur lors de son retour au village.

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